On a marché sur le feu !

C’était à une époque où nous étions encore en contact avec Denis, le maître Reiki. Il cherchait alors un lieu pour organiser son stage de marche sur le feu. Nous lui avons donc proposé de le faire chez nous: nous avions un très grand terrain, avec des prairies, en friche à l’époque.
Et en échange nous pouvions participer à ce stage gratuitement.
Chouette !

Le stage de Marche sur le Feu

Septembre arriva et avec lui, le weekend fatidique arriva. C’était un magnifique samedi après-midi de fin d’été : un grand ciel bleu, beaucoup de soleil et une douce chaleur.

Samedi après-midi, nous étions environ une quinzaine : Bernard, l’organisateur du stage, Denis et son fils qui avait 12 ans, François-Jérôme et moi, et une dizaine d’adultes.

Tout le stage s’est déroulé dehors : Denis avait ramené un stère bois, et, pendant que nous faisions notre préparation mentale, il a monté un bûcher et allumé le feu.
Pendant tout ce temps-là, juste à côté, nous faisions des exercices de développement personnel: prendre confiance en nous et dépasser nos croyances limitantes.

Un des exercices consistait à rugir à chacun à notre tour afin de faire sortir le tigre qui est en nous.
Je trouvais ça un peu léger et facile. Je me prêtais de bonne grâce en me demandant vraiment comment tout ça allait se mettre en place.
Des exercices tout simples : on serait cru dans un séminaire de coaching d’équipe, en entreprise.
Bernard nous a raconté, bien plus tard, que c’était dans ce genre d’événements qu’on lui demander la plupart du temps d’intervenir.

 

Casser une flèche

Un autre exercice a été par contre beaucoup plus difficile et beaucoup plus marquant.
Bernard a sorti des flèches d’arc, au bout duquel il a mis des bouchons afin que l’on ne se blesse pas.
Il a sorti ensuite une grande planche en bois de 50 cm carré environ : chacun à notre tour nous devions nous placer face à cette planche en bois, avec une flèche dont une extrémité était posé contre notre gorge, et l’autre contre cette planche en bois.
En poussant un grand cri pour dégager l’énergie nécessaire, nous devions faire un pas en avant, et casser cette flèche en deux.
L’objectif de cet exercice était de se rendre compte que nos croyances ne sont pas justifiées: non, nous n’allions pas nous blesser, non, cette flèche n’allait pas traverser notre gorge, et oui, nous pouvions casser la flèche….

Pour être tout à fait honnête, c’était impressionnant. Et il a fallu que quelques minutes avant que les premiers volontaires ne se décident. Moi qui suis plutôt à toujours vouloir passer dans les premiers, j’avoue que cette fois là, j’ai hésité un peu… mais en voyant les autres faire, je me suis dit qu’il n’y avait aucune raison que je n’y arrive pas non plus.
Et je l’ai fait !

 

Un tapis de braise

Nous arrivions maintenant à la fin de l’après-midi. Le bois s’était entièrement consumé.
Et Denis, armé d’un râteau, entreprit d’étaler les braises. Il commençait à faire nuit, et c’était vraiment magnifique, ce tapis rouge flamboyant qui s’étalait devant nous.
Il en a fait d’un rectangle de 2 m de large sur 4 m de long, sur le sol.

Nous le regardions faire en silence, très impressionnés et franchement mort de trouille.
Ce qui me rassurait un peu c’est que je savais que Denis avait déjà fait ce stage. Et s’il y avait ramené son fils, c’est qu’il n’y avait absolument aucun danger.

Et puis, il a fallut se lancer.
« Allez, qui y va le premier ? »
Denis a montré l’exemple, et s’est courageusement lancé sur les braises. Nous l’observions tous très attentivement… Rien. Il a traversé le tapis de braise, d’un pas tranquille, avec le sourire.
Bien. S’il le fait, alors je peux en faire autant.

 

On a marché sur le feu !

Ils étaient plusieurs à penser comme moi. Et chacun notre tour, nous traversons les braises, pieds nus.
Et vous savez quoi ? Absolument aucune sensation de chaleur. Où à peine. Le sable brûlant sur la plage est plus difficile à supporter. Je suis très étonnée.
La seule sensation désagréable ? L’arrivée ensuite sur l’herbe froide et humide (Et bien oui, nous sommes au mois de septembre).

Chacun passe à son tour, en hésitant entre la confiance qu’il faut avoir et la peur que le feu nous inspire.
Quand tout le monde a fait un premier tour et s’est rendu compte que c’était possible, et même facile, alors nous recommençons.
Un peu plus lentement, par 2 ou par 3 en se tenant les bras. Ca devient amusant, c’est un jeu.

Bernard ratisse à nouveau les braises, qui redeviennent rouges instantanément. Et on recommence.

1h30 heures se sont passées ainsi. Jusqu’à ce que nous soyons tous persuadés et convaincu…

La soirée était bien avancée et il faisait nuit. Nous sommes tous rentré à l’intérieur pour dîner ensemble et fêter notre victoire sur nous-même.

 

 

Ça a été un moment intense et inoubliable. Et aujourd’hui, je regarde les photos et je ne sais toujours pas comment cela a pu se produire.
Cela fait partie des moments magiques de la vie !

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